Présentation de la journée d'études

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Quelles approches pour quelles populations :
regards croisés sur la relation d'enquête

La question de la relation d’enquête est classique dans les approches ethnographiques en sociologie (Beaud et Weber, 2015). Elle peut se poser d’autant plus fortement que les populations étudiées posent des problèmes en termes d’accès (Robert Demontrond et al., 2013), de distance sociale entre les enquêteurs et les enquêtés (Pinçon et Pinçon-Charlot, 1991), ou encore des questions de positionnement politique du chercheur pris dans son terrain (Caratini, 2012). Cette question est en revanche plus émergente en Consumer Research, tant du fait du développement plus récent de ces approches (Mamali, 2015), que de conception de la consommation leur laissant moins de place. Les questionnements soulevés se voient par ailleurs renouvelés avec l’apparition de nouvelles médiations entre chercheurs et enquêtés (Demazière et al. 2011) ainsi que par les méthodes de collectes qui vont y être associées (Kozinets, 2002).

Cette journée est l'occasion de réunir des chercheurs sur la consommation qui s’intéressent à des populations sur lesquelles il est difficile d’enquêter. L’objectif est d’échanger sur les problèmes rencontrés dans ces terrains, les différents types de questions soulevées et les façons dont les chercheurs y font face. Ce programme permettra donc d’aborder certaines questions : comment travailler avec et sur une relation d’enquête problématique ? Comment s’immerger mais aussi se distancier de ce type de terrain ? Quelles approches méthodologiques et quels artefacts envisager pour accéder au terrain ?

La journée est structurée autour de trois temps associés à des populations de consommateurs ou d’usagers pour lesquelles la relation d’enquête peut être problématique – les enfants, les sous-cultures déviantes et le monde des jeux vidéo en ligne – et des approches méthodologiques qui permettent de s’y adapter.

Afin de lancer la discussion, chaque intervenant commencera par exposer les approches qu’il a mises en place dans le cadre de ses recherches, les données qu’il a recueillies, les difficultés qu’il a rencontrées par rapport à la population étudiée, la manière dont il les a surmontées et enfin, les limites des méthodes utilisées.

Télécharger le programme

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En raison des intempéries des 12 et 13 janvier, certains intervenants n'ont pu participer à cette journée d'étude. Le programme a été modifié en conséquence

Télécharger la version finale du programme

 

 

Références

Caratini S. (2012), Les non-dits de l’anthropologie, Thierry Marchaisse, Vincennes.
Demazière D., Horn F., et Zune M. (2011), Ethnographie de terrain et relation d’enquête. Observer les « communautés » de logiciels libres, Sociologie, 2(2), 165–183.
Kozinets R.V. (2002), The field behind the screen: using netnography for marketing research in online communities,Journal of Marketing Research, 61–72.
Mamali E. (2015), Ethnographer’s Guilt: Dealing with the Darker Side of Fieldwork in Consumer Research, 8th Workshop on Interpretive Consumer Research, European Institute for Advanced Studies in Management,University of Edinburgh.
Pinçon M. et Pinçon-Charlot M. (1991), Pratiques d’enquête dans l’aristocratie et la grande bourgeoisie : distance sociale et conditions spécifiques de l’entretien semi-directif, Genèses, 3, 1, 120-133.
Robert-Demontrond P., Joyeau A., Beaudouin V., Bellion A., et Sugier L. (2013), De l’Odyssée à l’Iliade : stratagèmes et compétences pratiques en ethnomarketing, Recherche et Applications en Marketing, 28, 4, 103-127.

 

Comité d’organisation

Renaud GARCIA-BARDIDIA (Université de Rouen, NIMEC), Catherine LEJEALLE (ISC Paris), Jean-Philippe NAU (Université de Lorraine, CEREFIGE) et Dominique ROUX (Université de Reims Champagne-Ardenne, REGARDS)

 

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